L'Académie de médecine pour les tests salivaires

7 Juillet 2020
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Les tests salivaires pourraient contribuer à la surveillance de la circulation de la Covid-19 dans la population, selon l'Académie nationale de médecine. L’institution préconise de faire une étude comparative avec les tests fondés sur un prélèvement profond dans le nez. Dans un avis, elle recommande de « procéder, dès à présent, à une étude épidémiologique limitée à deux départements des deux régions les plus impactées par l'épidémie (Île-de-France et Grand-Est) » avec ces deux modalités de tests virologiques pour dépister les personnes porteuses du virus. « Le virus circule toujours et une résurgence est possible d'ici quelques semaines à quelques mois », rappelle l’Académie, citée par l’AFP. La surveillance du virus repose actuellement en France sur la détection des nouveaux foyers (clusters) et la recherche des cas contacts par des tests virologiques RT-PCR sur des prélèvements profonds dans le nez (rhino-pharyngés). Cette stratégie est « efficace tant que le nombre de nouveaux foyers reste limité », estime l'Académie. Elle estime que des tests virologiques sur des échantillons représentatifs de la population de chaque département, effectués de façon répétée, permettraient de connaître le niveau de circulation du virus au jour des prélèvements et de réagir plus vite, explique-t-elle. « Pour surveiller la circulation du Sars-CoV-2 afin de réagir vite et bien devant la menace d'une seconde vague », l'Académie nationale de médecine recommande donc de procéder à une étude comparative des deux modes de prélèvements (rhino-pharyngé versus salive ou crachat) effectués le même jour, en suivant un protocole précis pour les prélèvements de salive et de crachats, et l'analyse des échantillons. Sur la base des résultats préliminaires obtenus dans les deux départements, elle suggère d'établir un modèle d'étude épidémiologique sur l'ensemble du territoire pour être en mesure de répondre immédiatement à une éventuelle reprise épidémique.