L’accès à la Prep critiqué

23 Février 2023
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Les autorités sanitaires des Pays-Bas en font-elles assez dans la promotion de la Prep ? Manifestement pas, si on ne juge par les critiques formulées par le Aidsfonds – Soa Aids Nederland. Ce fonds néerlandais de lutte contre le VIH/sida est mécontent que l’accès à la Prep n’ait toujours pas été renforcé à la hauteur des besoins, notamment du fait de la décision du ministre de la Santé, Ernst Kuipers, de ne pas étendre davantage le « projet pilote » actuellement conduit. Ce refus s’expliquerait notamment du fait d’un manque de financements et de personnel. « Il est vraiment incompréhensible qu’un médicament sûr et efficace et qui permette de réduire les coûts de santé ne soit pas suffisamment utilisé », a commenté Mark Vermeulen, directeur du Aidsfonds – Soa Aids Nederland. En effet, selon ce fonds, il existe aujourd’hui un « projet pilote » sur la Prep — qui n’est pourtant pas une nouveauté et qui a déjà largement fait ses preuves dans de nombreux pays — qui concerne « 8 500 personnes » qui reçoivent ce traitement préventif. Le projet doit se poursuivre  jusqu’à la mi-2024 et le ministre de la Santé, Ernst Kuipers, doit prendre une décision vers l’été sur la suite. Le ministre a conclu « prudemment que les signaux sont au vert pour la poursuite des soins Prep » après cette phase pilote. Du côté de certains experts-es, on trouve que cela ne va pas asez vite. Selon le fonds, plus de trois mille personnes sont sur des listes d’attente pour la Prep via ce programme. « L’alternative — la Prep prescrite par le-la médecin généraliste — n’est généralement pas disponible dans la pratique car de nombreux-ses médecins généralistes ne veulent pas la prescrire. De plus, tout le monde ne peut pas se permettre le coût des soins liés à la Prep [prix des consultations, des bilans, des traitements…]  par le biais de prestataires privés. » « La Prep est l’un des outils indispensables pour stopper définitivement la propagation du VIH, donner à plus de personnes l’accès à la Prep rapproche de la fin de l’épidémie de VIH. Compte tenu de la hausse des coûts des soins de santé, ce n’est pas sans importance », a précisé Mark Vermeulen.