L'admission en ALD se simplifie

14 Avril 2016
2 335 lectures
Notez l'article : 
0
 

Le parcours d'entrée en affection de longue durée (ALD) connaît une réforme de fond, explique le site Ameli de la Sécurité sociale. Autrefois contraignant, il fait peau neuve pour faciliter la pratique des médecins et améliorer la prise en charge des personnes. 9,6 millions de personnes sont actuellement en ALD. Pour la seule année 2014, les services médicaux de l'Assurance maladie ont reçu près de 2,9 millions de demandes de prise en charge en ALD (admissions et renouvellements) soit une augmentation de 12,8 % par rapport à 2013. 22 %, c'est le pourcentage de demandes d'entrée en ALD effectuées via un protocole de soins électronique en 2015. Cette simplification administrative était attendue. Elle répond à une forte attente des assurés comme des professionnels de santé et constitue l'un des principaux axes d'amélioration de notre système de soins. En 2016, une première mesure de simplification sera mise en œuvre avec la réforme de la procédure d'admission en ALD, celle-ci générant de nombreuses réclamations de la part des médecins. "Prochainement, pour vingt-sept ALD exonérantes du ticket modérateur, soit 85 % des demandes d'entrée en ALD, une seule action sera nécessaire de la part du médecin. Il devra simplement cocher une case du protocole de soins où il certifiera la conformité de l'état de son patient aux critères médicaux d'admission et s'engagera à respecter les référentiels de la Haute autorité de santé (HAS) qui concernent ces vingt-sept ALD : réalisation de soins conformes à ces recommandations et en rapport direct avec l'affection. Deux ALD exonérantes sont exclues de ce dispositif simplifié : les maladies métaboliques et héréditaires et l'insuffisance respiratoire chronique grave. Pour les vingt-sept ALD exonérantes, un avis favorable sera donné a priori et de façon systématique par le service médical de l'Assurance Maladie. Si le médecin effectue sa demande sur "espace pro" via un protocole de soins électronique (PSE), cet accord sera immédiat et les droits de la personne suivie pourront être mis à jour sur sa carte vitale sous deux jours au minimum. La saisie de la demande sera elle aussi très simplifiée : d'une part, la carte vitale du patient ne sera plus nécessaire, et par ailleurs il suffira au médecin de taper les trois premières lettres de la pathologie. Si le médecin choisit de remplir le protocole de soins au format papier, un délai de traitement restera nécessaire, mais celui-ci sera désormais plus court.