L'Algérie refuse la dépénalisation de l’homosexualité

10 Février 2019
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Le président du Syndicat national algérien des juges, Djamel Aidouni, a appelé le gouvernement à ne pas se laisser influencer par une organisation non gouvernementale (ONG) et à refuser la suppression de l’article 338 du Code pénal algérien, qui incrimine tout acte d’homosexualité, explique le site d’infos Observ'Algérie. Lors d’une conférence donnée à l’occasion du Conseil national de son syndicat, Djamel Aidouni a affirmé que les juges étaient déterminés à « défendre les mœurs algériennes et les bonnes conduites, en garantissant l’application des textes de loi et en faisant face à tous ceux qui souhaiteraient nuire à la société algérienne et effacer ses principes au nom des Droits de l’homme ». Bref, l’argument classique que l’égalité des droits pour les minorités sexuelles serait une menace sociale, avec une petite touche conspirationniste. Djamel Aidouni accuse une ONG de s’activer « secrètement » dans le pays pour obtenir l’abrogation de l’article 338. Ce dernier incrimine tout acte homosexuel avec amende et peine de prison entre deux mois et deux ans. Sinon, et manifestement très sérieusement, Djamel Aidouni a estimé que son pays « fait partie des pays leaders en matière des droits de l’Homme ».