L’ANRS et REACTing… en fusion

19 Décembre 2020
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En juin dernier, Frédrique Vidal, la ministre chargée de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, avait annoncé l’objectif du gouvernement « d'intégrer l'ANRS et REACTing en une nouvelle agence autonome de l'lnstitut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), afin de « répondre à l’exigence d’une meilleure coordination de la recherche dans le champ de l’infectieux et des émergences », explique le professeur François Dabis, actuel directeur de l’ANRS (Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales), dans un récent point d’infos (8 décembre). Le 3 décembre dernier, le conseil d’administration a approuvé, par vote, cette création. « Cette future agence, dont le nom/acronyme n’est pas encore défini, sera une agence de moyens et de coordination de la recherche sur les maladies infectieuses et les [épidémies émergentes, ndlr] avec une mission de facilitation pour la communauté française de chercheurs-ses et leurs partenaires à l'international, explique François Dabis. « Elle s'inscrira dans une échelle à long terme (objectifs du développement durable 2030) et aura une approche centrée sur le paradigme One Health (homme - animal - environnement) en considérant la santé globale, sans limites géographiques ou populationnelles », détaille-t-il. « Le périmètre de la nouvelle agence reprendra les pathologies déjà ciblées par l’ANRS (VIH, hépatites virales, IST et tuberculose). S’y ajouteront les infections émergentes actuellement portées par REACTing, dont la Covid-19. « Tous les domaines scientifiques et tous les champs thématiques seront traités », indique le directeur de l’ANRS. « Les quatre piliers structurants de l’ANRS seront conservés et adaptés au nouveau périmètre : la combinaison du financement et de l’animation scientifique ; la pluridisciplinarité et la transversalité ; l’expertise et le réseau international (en particulier, mais pas uniquement dans les pays du « Sud ») ; et enfin la contribution de la société civile. REACTing apportera toute son expérience et sa réactivité au pilotage de la recherche en situation de crise sanitaire », avance le communiqué de l’ANRS. Un champ élargi, de nouvelles attributions… Qu’en est-il du budget ? François Dabis indique qu’une « motion demandant un budget à la hauteur des nouvelles missions de cette agence a également été votée en conseil d’administration de l’Inserm, le 3 décembre, et les discussions se poursuivent à cet égard avec les tutelles ».  Une décision semble avoir été arrêtée : « la reprise intégrale du personnel de l’ANRS et de celui de REACTing est déjà assurée, ainsi que la prolongation en 2021 au sein de la nouvelle agence des activités que mène actuellement l’ANRS sur le VIH, les IST et les hépatites virales, avec les mêmes moyens qu’en 2020 ». Mais après ? Concrètement, « l’ANRS et REACTing cesseront juridiquement d’exister au 31 décembre 2020 ». Cette date « marquera donc la fin de mon mandat de directeur de l’ANRS », explique François Dabis, qui n’indique pas s’il dirigera la future structure. L’Inserm communiquera dans les jours et semaines à venir sur les points devant être précisés pour permettre à la nouvelle agence de démarrer son activité dès le 1er janvier 2021.