L’avenir du Fonds mondial, c’est demain

8 Octobre 2019
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Les 9 et 10 octobre, démarre la nouvelle Conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme à Lyon. De nombreuses organisations non gouvernementales, dont AIDES et Coalition PLUS, seront présentes pour « faire entendre leurs revendications et faire un pas de plus vers la fin du sida ». « L’enjeu de cette Conférence est majeur : c’est celle qui, plus que jamais, marquera un tournant dans la lutte contre le sida. Emmanuel Macron a le choix : laisser les épidémies repartir ou faire preuve de volonté politique en augmentant la contribution française d’au moins 25 % et en s’assurant d’atteindre l’objectif global des 14 milliards de dollars fixé par le Fonds mondial, montant minimum permettant d’éviter une reprise des trois pandémies », commente Aurélien Beaucamp, président de AIDES. De son côté, la présidente de Coalition PLUS, Hakima Himmich rappelle que «  37,9 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde et ce chiffre ne cesse de croître. Parmi elles, 15,7 millions n’ont pas accès aux traitements et sont en sursis. Lors de cette Conférence, les chefs-fes d’État peuvent être à la fois pragmatiques et humanistes : augmenter leurs contributions maintenant c’est sauver 16 millions de vies, réduire les contaminations et donc les coûts des années à venir ». Ces deux ONG sont présentes à Lyon pour y porter des revendications précises : une augmentation de la contribution financière de la France au Fonds mondial de 25 % minimum soit 1,35 milliard d’euros pour les trois prochaines années (soit 450 millions d’euros par an - 500 millions de dollars) ; une augmentation globale de la contribution des États pour atteindre un budget supérieur à 14 milliards de dollars pour la période 2020-2022 (4,7 milliards par an minimum) ; une réaffirmation du leadership français au niveau international, héritage du Président Jacques Chirac : un réel engagement politique, au-delà de cette Conférence, avec l’inscription de la lutte contre les pandémies en haut de l’agenda politique mondiale ; une mobilisation plus importante des acteurs institutionnels et privés, pour lever les freins à l’accélération de la lutte, notamment les discriminations et stigmatisations, et favoriser l’accès à l’innovation thérapeutique, particulièrement en Afrique francophone ; une prise en compte effective des besoins des populations clés et des acteurs communautaires dans les instances décisionnelles et le suivi des subventions.