Le baclofène confirme son efficacité dans le sevrage de l’alcool

7 Juillet 2015
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Deux grandes études prospectives (Bacloville et Alpadir) avec le baclofène dans le sevrage alcoolique, lancées en ville et à l’hôpital sont en cours d’analyse. Reste que les premières données laissent espérer des taux de succès entre 60 et 70 % de réussite du sevrage avec ce traitement. Les résultats de Bacloville sont attendus pour la fin 2015, explique le site medscape.com. Les résultats d’un autre essai (Baclad) ont été récemment publiés dans la revue "European Neuropsychopharmacology", et présentés au congrès mondial de psychiatrie biologique, en juin dernier à Athènes. Cet essai (sur un petit effectif de participants) portait sur l’utilisation du baclofène à fortes doses. 68 % des personnes du groupe prenant le baclofène (22 personnes) ont maintenu une abstinence complète contre 23 % dans le groupe prenant le placebo. La durée cumulée d’abstinence était aussi plus importante dans ce groupe (68 jours contre 52 pour le groupe prenant le placebo).Le suivi dans cet essai s’est fait sur six mois. Le baclofène est un agoniste des récepteurs Gaba-B. Il permet de réduire l’envie irrésistible de boire. L’étude Baclad a aussi permis de montrer une bonne tolérance du traitement. Aucun effet indésirable sévère n’a été rapporté. Les premières données collectées (sur le site de l’ANSM) au cours des six premiers mois de la recommandation temporaire d’utilisa­tion (RTU) du baclofène en France (14 mars au 16 septembre 2014) montrent, sur plus de 2 000 personnes suivies que le besoin irrépressible d’alcool évolue favorablement chez 74 % des personnes nouvellement traitées par baclofène et 45 % des personnes déjà traitées. La réduction de consommation journalière d’alcool est, en moyenne, de 56 g/jour pour les premiers et de 15 g/jour pour les seconds.