Le confinement a accentué les inégalités

18 Mars 2021
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Le premier confinement a accentué les inégalités d'accès aux soins avec un renoncement à consulter un médecin plus marqué chez les catégories les plus fragiles, selon les premiers résultats d'une enquête scientifique consultés par l'AFP. Cette enquête a été menée sous l'égide de l'Assurance maladie et de l'Observatoire des non-recours aux droits et services (Odenore), en partenariat avec le laboratoire HP2 et la société VizGet. Les résultats indiquent que la crise sanitaire liée à la Covid-19 et le premier confinement (mi-mars à mi-mai 2020) ont eu « un impact certain sur le recours à des consultations et à des actes médicaux » avec 60 % de personnes qui ont indiqué ne pas avoir réalisé « au moins un soin ou acte dont elles avaient pourtant besoin » ; en temps normal, 25 % des personnes interrogées déclarent avoir reporté ou renoncé à au moins un soin dans les 12 mois précédents. Cette enquête en ligne a été menée de juillet à septembre 2020. Plus de 7 000 assurés-es sociaux y ont répondu. Dans le détail : 39 % de l'échantillon indique avoir renoncé à ou avoir reporté une consultation de médecin généraliste. Viennent ensuite les consultations de spécialistes (25 %), les soins dentaires (23 %) et les actes de biologie et/ou d'imagerie (15 %). Les consultations de médecins spécialistes qui ont été « le plus reportées ou renoncées » sont celles en gynécologie (18 %), ophtalmologie (17 %), dermatologie (11 %), cardiologie (11 %), rhumatologie (10 %), gastro-entérologie (10 %) et psychiatrie (7 %), souligne l’AFP. Les raisons les plus évoquées par les personnes pour expliquer ces renoncements sont « l'impossibilité matérielle de les réaliser » (cabinets ou structures de soins fermés, prise de rendez-vous ou téléconsultation impossibles, crainte d'une contamination éventuelle par la Covid-19. La « volonté de ne pas surcharger les professionnels de santé »» a pu jouer. Dans l'étude Assurance maladie/Odenore, le phénomène de renoncement aux soins a plus souvent été observé chez les femmes. Les chercheurs-ses soulignent que « les personnes qui déclarent le plus ne pas avoir réalisé des soins malgré des besoins, au cours du premier confinement, sont celles qui ont connu une baisse des revenus et/ou une hausse des dépenses du ménage pendant cette période ». « On voit à quel point les fragilités sociales et sanitaires se cumulent. Les populations qui ont été les plus « renonçantes » ont à la fois des formes de précarité multidimensionnelle et des problèmes de santé », a expliqué à l'AFP l'une des coauteurs-rices de l'étude, Héléna Revil, chercheure en sciences politiques à l'université de Grenoble-Alpes et responsable scientifique de l'Odenore.

Commentaires

Portrait de jl06

Ont en peut plus des conneries de Paris 

Une bande d,amateur .d,incompétent ,j,espere que les urnes parleront au bon moment .

 Nous allons au bout du compte se taper 7semaines de confinement .....le pire et que rien n est moins sur que cela marche .

Ont paye cher l.incompétence de Bruxelles