Le diagnostic du Dr Braun

11 Juillet 2022
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Décourageant. Le nouveau ministre de la Santé, François Braun, a jugé, lors de la cérémonie de passation de pouvoir avec Brigitte Bourguignon que « tout notre système de santé est à bout de souffle ». Du coup, pas trop le choix, il a promis de s’atteler « en urgentiste » (son métier de base) aux dossiers qui l’attendent, dont la crise de l’hôpital. L’ex-chef des urgences de Metz a évoqué un « système de santé (...) capable de faire des choses extraordinaires, comme pendant la pandémie, mais (qui) manque de souplesse, de visibilité, n’est plus compris par nos concitoyens, ni par nos soignants ». « Les urgences (...) sont malades, l’hôpital public n’est pas bien, et tout notre système de santé est à bout de souffle », a ajouté celui qui vient de remettre 41 propositions au gouvernement, dans le cadre d’une mission flash sur les « soins non programmés ». Le diagnostic est sévère et lui dessine une feuille de route coriace. Et le nouveau ministre d’en ajouter : « Il y a urgence pour lutter contre les inégalités d’accès à la santé, dont les déserts médicaux sont l’emblème le plus terrible », mais aussi « pour l’hôpital et pour les soignants, terrassés par la crise Covid dont nous n’avions pu anticiper toutes les conséquences ». Ancien référent santé de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, François Braun « compte conduire une rénovation de notre système de santé centré sur les besoins de santé des Français, au plus près des différents territoires de la République », convaincu que « les besoins de santé ne sont pas les mêmes en Moselle-est ou dans le Pays basque ». Le nouveau ministre a annoncé qu’il recevrait, « dès les prochains jours », avec sa ministre déléguée Agnès Firmin-Le Bodo, « les corps intermédiaires de santé pour démarrer la grande concertation des parties prenantes voulue par le président de la République ». « Et nous nous déplacerons sur le terrain » pour « garder le lien avec ceux qui sont auprès des malades », a poursuivi le ministre assurant qu’il « reste urgentiste, avec dans (son) ADN la volonté de qualifier les problèmes et d’agir rapidement pour les résoudre ».