Le Fonds victime de la crise

13 Novembre 2008
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Réunis à Delhi pour le conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose, la France et les autres pays donateurs ont pour la première fois imposé diverses coupes sombres et plafonds dans les budgets alloués aux pays pauvres pour lutter contre ces pandémies meurtrières. Des coupes justifiées par la crise financière, qui visent à économiser 1 à 2 milliards de dollars, alors que les pays riches avaient réussi à mobiliser plus de mille milliards de dollars pour sauver de la faillite leurs établissements financiers. Après avoir voté contre, les représentants de la société civile et des gouvernements des pays pauvres n’ont pas eu d’autre choix que les accepter, face aux menaces des pays occidentaux de suspendre le financement de nouveaux projets. Soulignant que Nicolas Sarkozy s’était solennellement engagé au sommet du G8 en faveur d’un accès universel au traitement VIH pour tous les malades du sida du Sud d’ici 2010, Act Up et Coalition PLUS appellent Bernard Kouchner à confirmer officiellement que la crise financière ne saurait justifier que la France renie ses engagements. “C’est seulement en rappelant aux dirigeants des pays riches le nombre vertigineux de vies qui peuvent être sauvées si les promesses étaient tenues, que le Sud a des chances de convaincre le Nord de refinancer le Fonds mondial dans les prochains mois”, estiment-elles notamment dans leur communiqué.