Le risque de résistance aux ARV utilisés en PrEP moins élevé que prévu

30 Janvier 2015
2 150 lectures
Notez l'article : 
0
 

C’est l’une des inquiétudes quant à l’utilisation du Truvada en usage préventif : les résistances aux traitements acquises par le virus suite à des prises de PrEP alors que l’on s’est déjà contaminé au VIH sans le savoir. D’après les résultats d’une étude parue dans le "Journal of Infectious Diseases" le 13 janvier dernier, le risque serait moins élevé qu’imaginé parfois. Dans cet essai, les chercheurs ont analysé les échantillons de l’essai PrEP Partners. Ces derniers se sont penchés sur les possibles mutations du virus liées à une résistance consécutive à la prise de Truvada quand la personne s’était contaminée avec son ou sa partenaire. Au-delà de la baisse significative du nombre d’infections par le VIH chez les participants, les chercheurs ont noté que certaines des personnes qui ont été testées positives durant l’essai s’étaient infectées avant ce dernier, quand un dépistage ne pouvait pas encore détecter chez elles le virus. Quant au risque de résistances, il était élevé, notamment quand une seule des deux molécules du Truvada (le ténofovir) était utilisée en préventif. Mais les chercheurs n’ont relevé que cinq cas de résistances aux antirétroviraux dans le groupe prenant la PrEP, équivalent à moins de 8 % du nombre de cas de contaminations totales dans ce bras de l’essai, soit 63 personnes qui se sont contaminées et ont présenté des résistances aux médicaments par la suite. Ce pourcentage est bien plus faible que celui estimé initialement. Une bonne nouvelle qui n’empêche pas les auteurs de l’étude d’insister sur l’importance du dépistage régulier pour éviter de proposer de la PrEP à des personnes déjà infectées par le VIH.