Le traitement 2.0, on en parle, mais guère plus !

23 Juillet 2010
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Face à l’impasse dans laquelle se trouve la prévention du sida actuellement et dans sa logique traditionnelle, safer sex, préservatifs, circoncision, microbicide, vaccin, le traitement du VIH apparaît donc comme l’élément majeur de la réduction du risque de transmission, et ce depuis le milieu des années 90. A cette époque, l’introduction du traitement VIH coïncide avec la baisse des nouvelles infections. Le traitement en prévention est un thème majeur de la conférence sida de Vienne avec la limite que son application ne semble pas si évidente. Pas d’expérimentation, pas de recherche, pas de programme de promotion. Notons juste la proposition du Pr Hirschel, de l’Hopital cantonal de Genève, de dépasser la simple étude des « modèles » qui précisent ce que pourrait être l’avenir pour évoluer vers une vraie recherche « test and treat ». Le besoin aujourd’hui est de vérifier si le potentiel du traitement peut s’appliquer dans une stratégie claire de baisse de la prévalence jusqu’à l’éradication de l’épidémie dans un groupe. Dans cette optique, Bernard Hirschel a un projet . Il l'a proposé à l'agence française de recherche ANRS. Il s'agirait de comparer pas moins de 32 discrits d'Afrique du Sud, où vivre près de 40 000 personnes de la région du Kwazulu Natal. C'est là où beaucoup de recherche sur le VIH/sida se font. Dans la moitié des discrits, c'est l'approche classique qui serait mise en oeuvre, c'est à dire que les personnes séropositives seraient traitées avec les recommandations de l'OMS, quand les CD4 déscendent à 350. Dans l'autre moitiée, Bernard Hirchel d'implanter la méthode Test&Treat, c'est à dire de mettre en oeuvre une stratégie très active de dépistage suivi de la mise immédiate sous traitement, pour ensuite comparer les résultats, c'est à dire le nombre de nouvelles infections VIH dans les deux groupes. Projet à suivre... sous réserve que les financements soient au rendez-vous, ce qui n'est pas certain puisque l'ANRS n'a pas la capacité de financer seule cette essai.