Les droits des gays trinquent en Inde et en Slovénie

5 Janvier 2016
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Le Parlement indien, sous la pression des députés du parti nationaliste au pouvoir, a rejeté le 18 décembre une proposition de loi visant à dépénaliser les relations sexuelles entre personnes du même sexe. Shashi Tharoor, un député du parti du Congrès, principal parti d'opposition, avait proposé une modification du code pénal indien, qui interdit les relations homos et les qualifie de "contre-nature". La chambre basse du Parlement indien, où le parti nationaliste de droite du Premier ministre Narendra Modi, le BJP, détient la majorité des sièges, a rejeté cette proposition par 71 voix contre 24, plusieurs députés se sont abstenus. Les relations homosexuelles ont déjà été dépénalisées en 2009 à la suite d'une décision de la Haute cour de Delhi, qui a statué que leur interdiction constituait une violation des droits fondamentaux de la personne. Mais en 2013, la Cour suprême indienne a rétabli cette interdiction datant de l'ère coloniale, et jugé que la responsabilité de changer la loi incombait au Parlement et non à la justice. Autre mauvaise nouvelle pour les droits des gays, cette fois en Europe : les Slovènes ont largement rejeté le 20 décembre dernier la loi autorisant le mariage des couples de même sexe adoptée par leurs députés en mars dernier, même si le référendum initié par les opposants au texte a très peu mobilisé les électeurs. Le petit pays de l'Union européenne de deux millions d'habitants avait été le premier de l'ex-bloc communiste à ouvrir le mariage aux couples homosexuels, suite à un vote du parlement. Il revient donc en arrière puisque 63,42 % des votants ont dit non à l'entrée en vigueur de ce texte. Seuls 35,65 % des électeurs ont pris part au référendum. Le pape François qui n’est pas gay-friendly comme on le présente souvent… avait plaidé pour le "non", invitant les Slovènes à "soutenir la famille, structure de référence de la vie en société". Le texte adopté au Parlement à une large majorité par la gauche et le parti centriste du Premier ministre Miro Cerar donnait aux couples gays et lesbiens les mêmes droits qu'aux hétérosexuels, dont celui de l'adoption.