Les Français-es fument et boivent trop

27 Novembre 2019
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C’est un des enseignements du panorama de la santé 2019, publié jeudi 7 novembre par l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE). « Plus de 75.000 personnes sont décédées en France en 2015 de causes de mortalité évitables grâce à la prévention », déplore l'OCDE.  Certes, les Français-es bénéficient d'un système de santé de qualité, mais ils boivent trop, fument trop et consomment trop d'antibiotiques, selon le panorama de la santé 2019 de l’organisation. Les Français-es cumulent toujours des modes de vie préjudiciables à la santé : un adulte sur quatre (25,4 %) fume quotidiennement, soit le quatrième taux le plus élevé de l'OCDE, tandis que la consommation d'alcool en France est la troisième plus élevée de la zone. Par ailleurs, les « les prescriptions d'antibiotiques dans le secteur des soins primaires sont environ 25 % plus élevées que la moyenne de l'OCDE », alors que la surconsommation de ces produits les rend moins efficaces contre les maladies.  Les dépenses de santé « représentent un peu plus de 11 % du PIB » en France, « une des proportions les plus élevées des 36 pays de l'OCDE », précise l’AFP. Un état de fait qui contribue à de « bons résultats » sur le plan sanitaire, avec une espérance de vie de 82,6 ans, « supérieure de deux ans à la moyenne », selon le rapport. Le rapport de l’OCDE fournit aussi des informations sur la qualité de l’offre de soins. Les hôpitaux fournissent ainsi « des soins de grande qualité », en témoigne, par exemple, le taux de mortalité dans les 30 jours suivant une crise cardiaque, le 6ème « le plus bas » de l'OCDE.  Et « l'accès aux soins est un point fort » en France : le reste à charge (frais directement payés par les patients-es après remboursements sécurité sociale et complémentaires santé) y représente « seulement » 2 % de la consommation finale des ménages, comme en Slovénie et au Luxembourg, en tête du classement. Pour autant, « il existe des préoccupations quant à un accès limité aux médecins dans les zones sous dotées » que pourraient aggraver, notamment pour les généralistes, les futurs départs en retraite liés au vieillissement de la profession, relève l'OCDE. Dans ce contexte, « de nouveaux rôles de soutien pour les infirmiers-ières, les pharmaciens-nes et autres professionnels-les peuvent réduire la charge de travail des médecins (...) sans compromettre la qualité de soins ».