Les Français et l’exclusion

25 Janvier 2022
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Les phénomènes d’exclusion et de pauvreté ont été accentués par la pandémie de Covid-19 en raison de la crise économique et sociale qui en a résulté. Une étude Ifop, réalisée le 7 janvier, pour la Fédération des acteurs de la solidarité et le quotidien Ouest France revient sur le regard porté par les Français-es sur l’exclusion et la pauvreté. Un quart de la population a connu une période de précarité au cours des trois dernières années (25 %), la catégorie des 25-34 ans se révélant être tout spécialement touchée (38 %). Si l’attitude des Français-es envers les personnes exclues demeure majoritairement positive (42 % éprouvent de la sympathie pour elles, 23 % sont prêts-es à les aider), la méfiance (27 %, + six points depuis 1993) et l’indifférence (8 %, + cinq points) gagnent du terrain, constate l’Ifop. La peur de devenir un-e exclu-e est partagée par un-e Français-e sur deux (51 %) notamment dans les tranches d’âge actives et surtout parmi les plus jeunes (69 % des 18-24 ans). Les personnes perçues comme les plus menacées par l’exclusion aujourd’hui en France sont les travailleurs-ses pauvres (48%) et les seniors-es (41%). La reprise économique n’est majoritairement pas perçue comme pouvant régler la pauvreté (76 % pensent que le problème continuera de se poser, et tout spécialement les 50-64 ans : 87 %). Plus de la moitié des Français-es estime qu’on ne parviendra jamais à garantir à chacun-e la satisfaction de ses besoins fondamentaux (52 % dont 58 % des seniors).

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 7 au 8 décembre 2021.