Les hommes répondent moins bien aux traitements en Afrique

15 Décembre 2012
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Les hommes infectés par le VIH réagissent moins bien que les femmes aux traitements antirétroviraux en Afrique, selon une étude rendue publique (27 novembre) par l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD), indique l’AFP. Alors que plus de 25 millions de personnes vivent aujourd'hui avec le VIH en Afrique, dont 60 % de femmes, l'étude a permis de montrer que la reconstitution des globules blancs est plus lente chez les hommes que chez les femmes. L'étude, conduite par des chercheurs d'Epicentre, une association créée par Médecins sans Frontières (MSF) et l'IRD, a porté sur 13 000 personnes suivies par des programmes de MSF au Malawi, en Ouganda et au Kenya. La prise en charge des personnes vise à contrôler le virus et à restaurer le niveau des CD4 grâce à des traitements antirétroviraux. Au bout de six mois de traitement, les femmes ont récupéré en moyenne 140 CD4 de plus par microlitre de sang que les hommes, ce qui leur permet d'atteindre plus rapidement le seuil des 500 CD4 par microlitre de sang. Selon les chercheurs, la différence s'explique par une plus faible observance chez les hommes, par un recours trop tardif au dépistage mais également par une différence biologique : les hommes possèdent des niveaux de CD4 inférieurs à ceux des femmes et auraient, selon l'étude, plus de mal à régénérer leur stock de globules blancs. "Les hommes doivent faire l'objet d'une attention soutenue de la part des programmes de lutte contre la maladie", conclut l'étude qui préconise des actions de sensibilisation pour que les prises en charge débutent "le plus tôt possible".