Les réformes profitent aux plus aisés-es

3 Décembre 2022
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Les mesures sociales et fiscales en 2020 et 2021 ont globalement contribué à augmenter le niveau de vie des bénéficiaires, particulièrement des plus aisés-es, et ont conduit à une légère hausse du taux de pauvreté, estime une étude de l'Insee publiée mardi 22 novembre.  En comptant les aides pérennes d'une part, comme la baisse de l'impôt sur le revenu en 2020, la poursuite de la suppression de la taxe d'habitation en 2020 et 2021 ou encore les revalorisations du minimum vieillesse, et les aides ponctuelles d'autre part, comme le chèque inflation ou le chèque énergie, ces mesures ont permis de faire gagner 280 euros en moyenne par an et par personne en 2020 et 40 euros en 2021 aux personnes bénéficiaires, explique l’AFP.  Mais « cette hausse profite surtout à la moitié la plus aisée de la population, particulièrement concernée par les principales réformes pérennes mises en œuvre », explique l'Insee. Les mesures pérennes « induisent une augmentation du niveau de vie allant jusqu'à 470 euros annuels en moyenne » pour les foyers les plus aisés, « contre 90 euros pour les 50 % les plus modestes ». Les aides exceptionnelles, destinées à atténuer les effets de la crise sanitaire en 2020 et la hausse des prix de l'énergie en 2021, ont constitué le principal facteur de hausse du niveau de vie des 20 % les plus modestes. Dans le détail, les mesures pérennes, mises en œuvre en 2020, ont contribué « globalement à augmenter le taux de pauvreté de 0,3 point, mais les mesures exceptionnelles de 2020 auraient contribué à réduire le taux de pauvreté de 0,5 point en 2020, mais elles n'ont pas été reconduites en 2021 », résume l'Insee. « L'effet cumulé de l'ensemble de ces mesures sur 2021 est de +0,1 point sur le taux de pauvreté monétaire », a poursuivi l'Institut de la statistique.