Les séropositifs connaissent-ils leur CV ?

26 Janvier 2017
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Une étude sur plus de 2 600 personnes en Angleterre, menée pendant un an, a notamment évalué la connaissance précise qu’ont des personnes vivant avec le VIH du niveau de leur charge virale, en comparaison d’un test médical pour vérifier un éventuel décalage. En l’occurrence, on demandait aux personnes si elles pensaient être indétectables (suppression de la charge virale à moins de 50 copies/ml), détectables ou si elles ne savaient pas. Après étude des échantillons, la quasi-totalité (2 344) des personnes avaient une charge virale supprimée. Parmi elles, 88 % ont indiqué, à raison, que leur charge virale était indétectable. En revanche, 2 % ont indiqué dans le questionnaire qu’ils avaient une charge virale détectable, alors qu’elle ne l’était pas. Enfin, 9 % ont déclaré ne pas savoir. Par ailleurs, 344 personnes avaient une charge virale détectable dont 53 % avaient effectivement indiqué savoir qu’elle l’était. En revanche, 22 % ont déclaré avoir une charge virale indétectable alors que leur charge virale était détectable. Et 25 % ont dit ne pas savoir. Enfin, sur l’ensemble des personnes qui ont déclaré avoir une charge virale indétectable dans le questionnaire, 96 % avaient effectivement de façon clinique une charge virale indétectable. Selon les chercheurs, la très bonne connaissance générale de sa charge virale par les personnes séropositives est intéressante et utile pour leurs partenaires séronégatifs. "Le haut niveau de fiabilité de l’auto déclaration de son taux de charge virale est encourageant, car il implique que les décisions d’arrêt du préservatif sur cette base se font sur un bon niveau d’information", rapporte les chercheurs au site Aidsmap. Concernant le petit nombre de personnes se trompant sur l’indétectabilité de leur charge virale, les auteurs expliquent que ces derniers rapportaient plus souvent des problèmes d’argent, une mauvaise maitrise de la langue, des difficultés à l’observance et à évoquer son statut sérologique. Ce qui laisse à penser que l’éducation des patients doit se focaliser sur ces personnes dont les besoins sont plus importants.