L’Etat reconnu responsable pour 13 victimes du Mediator

17 Août 2014
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Nouveau rebondissement dans la tentaculaire affaire de ce médicament du laboratoire Servier. La justice française a reconnu le 11 août dernier la responsabilité des autorités françaises dans l’affaire du Mediator, portant le nombre de consommateurs de ce médicament mal prescrit pouvant demander une indemnisation à treize. Le tribunal administratif a estimé que l’Agence française de sécurité sanitaire (ANSM, à l’époque elle s’appelait AFFSAPS) aurait du, dès 1999, ordonner le retrait du médicament, qui provoquait de graves lésions vasculaires et cardiaques, responsables de près de 2 100 morts selon l’expertise judiciaire durant le procès d’assises. Cette décision appelle de futurs examens médicaux des plaignants. Ils permettront de "se prononcer sur le lien de causalité entre la pathologie décrite et l'exposition au Mediator" et "d'évaluer les souffrances physiques ou morales subies", explique encore Me Verdier, avocate d’une des victimes reconnues par le tribunal. Une vingtaine d’autres dossiers doivent être examinés en septembre prochain a annoncé l’avocate. Mais pour Me Verdier, ces démarches "n'exonèrent en rien la responsabilité de Servier, au contraire". En parallèle de ces affaires administratives, près de 700 parties civiles ont demandé réparation au Tribunal de Nanterre, directement auprès du laboratoire (citation directe). Retiré du marché en 2009, le Mediator était prescrit comme coupe-faim, loin de son autorisation de mise sur le marché pour les personnes souffrant d’excès de graisses dans le sang et des personnes diabétiques en surpoids.