L’Europe n’est pas assez sportive

3 Mars 2023
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Efforts. Plus d’une personne adulte sur trois dans l’Union européenne (UE) ne fait pas assez de sport, une tendance aggravée par la pandémie de Covid-19, a souligné, vendredi 17 février, un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En 2016, 35,4 % des personnes adultes des 27 États membres de l’UE étaient insuffisamment actives, selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé. L’OMS préconise 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine. Près de la moitié (45 %) rapportent qu’ils-elles ne font jamais d’exercice ou de sport, selon ce rapport cosigné par l’OMS et l’OCDE. Le faible niveau d’activité physique est également courant chez les adolescents-es, en particulier chez les filles : seulement 17,6 % des garçons et 9,6 % des filles déclarent respecter la recommandation de l’OMS d’au moins une heure d’activité physique modérée à vigoureuse par jour. La situation ne s’arrange pas avec l’âge : seul un quart des adultes de plus de 55 ans pratiquent un sport ou font de l’exercice au moins une fois par semaine. Les femmes sont moins actives que les hommes. La différence entre les sexes est flagrante entre 15 à 24 ans : 73 % des hommes pratiquent au moins une fois par semaine des activités sportives ou font de l’exercice, contre 58 % des femmes. La condition socioéconomique influe également : seulement 24 % des personnes qui considèrent appartenir à la classe ouvrière déclarent faire de l’exercice au moins une fois par semaine, contre 51 % des personnes qui se considèrent comme appartenant à une autre catégorie sociale. La pandémie de Covid-19 a encore aggravé la situation : si les confinements ont poussé certains-es adultes à faire davantage de sport, c’est l’inverse qui s’est passé pour la plupart. Plus de la moitié des Européens-nes ont ainsi réduit leur activité et seuls 7 % prévoient de faire plus d’activité physique une fois que la pandémie sera terminée, souligne l’étude. Si tout le monde respectait les niveaux d’activité recommandés par l’OMS, plus de 10 000 décès prématurés de personnes âgées de 30 à 70 ans pourraient être évités chaque année. L’espérance de vie augmenterait de 7,5 mois pour les personnes insuffisamment actives. Par ailleurs, les États membres de l’Union européenne économiseraient 0,6 % de leur budget de santé, souligne ce rapport. Bref, une bonne invitation à se bouger !