LGBT : IDAHO arrête sa grève de la faim

21 Juillet 2012
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Louis-Georges Tin, le président du comité IDAHO (International Day against Homophobia and Transphobia), a annoncé (17 juillet) dans un communiqué avoir arrêté sa grève de la faim avec deux autres militants de l’association Alexandre Marcel (vice-président du comité IDAHO) et Usaam Mukwaya, réfugié ougandais. Les trois militants avaient commencé une grève de la faim le 25 juin dernier pour exiger que le gouvernement français porte à l'ONU une résolution en faveur de la dépénalisation universelle de l'homosexualité. "François Hollande nous avait reçus début mai et s'y était engagé, mais aujourd'hui ses collaborateurs nous disent : "C'est trop tôt, il faut attendre". Evidemment, l'urgence, on ne la ressent pas de la même façon si on est à Paris ou en Ouganda, où les homosexuels sont pourchassés", avait déclaré Louis-Georges Tin après une rencontre au Quai d'Orsay. "Au cours de la soirée du 13 juillet, Louis-Georges Tin a fait un malaise, et a été admis aux urgences de l'hôpital Saint-Antoine. Les médecins ont constaté un taux de glycémie anormalement bas (0,5 quand le minimum nécessaire est autour de 0,8). Il était également déshydraté. Il a été mis sous perfusion pendant plusieurs heures, et a pu rentrer chez lui vers 4 heures du matin mais les médecins ont vivement insisté pour que Louis-Georges Tin mette un terme à cette grève de la faim, qui commençait à devenir très inquiétante pour sa santé, et notamment pour ses reins", indique le communiqué, cité par l’AFP. "C'est une défaite non pas tellement pour nous, qui allons plutôt bien, somme toute, mais pour les homosexuels en prison, qui sont priés d'attendre encore un peu, et risquent en effet d'attendre encore longtemps", ajoute le communiqué. Par ce geste courageux et atypique (pour une revendication LGBT en France), les militants du comité IDAHO voulaient montrer l’importance de leur combat et leur souhait que la France ait un rôle majeur (qu’elle prétend toujours avoir) pour mettre fin à la pénalisation de l’homosexualité qui sévit encore dans de nombreux pays dans le monde.