L'hypocondrie coûterait 61 millions d'euros par an

17 Septembre 2017
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Elles ne sont pas fréquentes les études sur l'hypocondrie et celle conduite en Grande-Bretagne frappe par ses chiffres. La peur de la maladie coûterait au système public de santé britannique près de 56 millions de livres (61 millions d’euros) par an, affirme une étude qui plaide pour le développement de thérapies cognitives. L’étude a été publiée par la prestigieuse revue "National Institute for Health Research Journal", indique l’AFP. L’hypocondrie est un véritable fardeau pour le système de santé britannique (NHS). Au total, ce sont près de 56 millions de livres qui, selon l'étude, seraient perdus chaque année en examens médicaux en tous genres. Si l’hypocondrie n’est pas récente, elle connaît un net développement avec Internet. "Lorsqu'ils consultent leur généraliste, les patients arrivent avec une liste de quatre pages de possibles maladies qu'ils ont trouvé sur Internet et le pauvre généraliste se retrouve à devoir la lire en moins de cinq minutes", a avancé Peter Tyrer, professeur émérite à l'Imperial College de Londres, lors d'une conférence de presse de présentation des résultats. Pour contrer ce phénomène, l'étude insiste sur l'importance du diagnostic et conseille aux médecins généralistes de demander aux patient-e-s s'ils sont stressé-e-s par leur état de santé. L'étude plaide également pour le développement de thérapies cognitives pour aider à la gestion du stress lié à la peur de contracter des maladies. La France ne semble pas épargnée par le phénomène, précise "Le Figaro". En 2014, une étude Ifop-Capital Image révélait que plus d'un Français sur dix, soit 13 %, développent une peur irraisonnée d'être atteint par une maladie, même en l'absence de symptômes. Pour se rassurer, 74 % d'entre eux font des recherches sur les sites d'information en ligne, 58 % sur les blogs et forums et 47 % consultent livres, revues et médias. On sait aussi que 59 % vont consulter leur médecin pour dissiper leurs inquiétudes et 44 % vont même en consulter plusieurs pour recouper les avis. Selon l'étude de 2014, il semblerait que les plus enclins à développer l’hypocondrie seraient les hommes de moins de 35 ans, encore plus s'ils vivent en région parisienne.