Libye : l’ONUSIDA vient au secours

6 Février 2012
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Une délégation libyenne dirigée par le vice-ministre de la Santé a rencontré (24 janvier)  le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. L'objectif de la réunion était de mettre en place les priorités à court terme pour la riposte au sida dans ce pays. "Nous avons des problèmes importants et urgents à aborder concernant la fourniture des services de santé pour les Libyens, y compris la gestion des réfugiés venant de toutes les parties du pays", a expliqué le responsable libyen, cité par un communiqué de presse de l’agence onusienne. "Nous comptons sur l'ONUSIDA pour nous aider à rétablir un système de santé qui fonctionne grâce à une approche intégrée afin de résoudre la situation de santé post crise dans le pays". Voilà pour le langage techno. Plus concrètement, l’ONUSIDA va avoir un rôle d’expert en aidant à définir, à tous les échelons, la stratégie de lutte contre le sida. En lien avec l'Organisation mondiale de la santé, l’ONUSIDA va aider techniquement à bâtir un outil de surveillance de l'épidémie, identifier des priorités et mettre en place les outils pour y faire face. La prévalence du VIH avant la guerre était estimée à 0,13% sur la base d'une étude de 2006 avec comme principal mode de transmission le partage de matériel d'injection contaminé parmi les consommateurs de drogues injectables. Michel Sidibé sait bien que cette vision est partiale et probablement obsolète. Il faut donc avoir des "informations précises et mises à jour sur le VIH afin de développer des programmes fondés sur des données probantes qui répondent efficacement à des contextes spécifiques". Voilà encore pour le langage techno. Autrement dit, il faut savoir ce qui se passe dans la vraie vie et y répondre. L’ONUSIDA rappelle qu’avant la guerre, "entre 2000 et 3000 personnes vivant avec le VIH avaient accès à un traitement antirétroviral (…) L'approvisionnement en traitements antirétroviraux a maintenant été interrompu, et ce depuis plus de six mois. Malgré les efforts du ministère de la Santé pour se fournir en médicaments contre le VIH, les défis demeurent. Le ministère de la Santé, conjointement avec l'OMS, a discuté de la possibilité de lancer un appel pour recevoir des fournitures immédiates de traitements antirétroviraux en prêts d'autres pays ou de la part de laboratoires". C’est l’ONUSIDA qui va coordonner ce travail "afin de reconstruire l'approvisionnement et le système de fourniture de traitements antirétroviraux pour restaurer la continuité des services et d'appui aux personnes vivant avec le VIH".