Loi contre le harcèlement de rue : bilan mitigé

14 Août 2019
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Depuis un an, la nouvelle loi contre le harcèlement sexiste dans la rue ou les transports a donné lieu à plus de 700 contraventions, une « avancée » dont les associations féministes dénoncent cependant les limites, rappelle l’AFP. C'est l'une des dispositions de la loi Schiappa sur les violences sexistes et sexuelles, entrée en vigueur début août 2018. Elle pénalise les « propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste », lorsqu'ils sont « dégradants, humiliants, intimidants, hostiles ou offensants ». Des faits passibles de 90 euros d'amende, voire de 1 500 euros en cas de circonstance aggravante (lorsque la victime a moins de 15 ans, notamment). En un an, 713 contraventions pour « outrage sexiste » ont ainsi été dressées par les forces de l'ordre sur l'ensemble du territoire, la grande majorité en flagrant délit, a indiqué à l'AFP le cabinet de la secrétaire d'État chargée de l'Égalité femmes/hommes, Marlène Schiappa. Pour les associations féministes, cette loi a certes constitué une avancée, au moins symbolique. Mais certaines militantes estiment que son impact réel est marginal, et réclament une véritable politique de « prévention ». Les quelque 700 amendes infligées depuis un an montrent que « l'impunité n'est pas totale, et c'est tant mieux », mais ce chiffre est « très éloigné de la réalité, car les femmes qui se font harceler, c'est tous les jours », relève une militante.