L'Onusida met en cause la Hongrie

22 Mai 2020
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Des organismes européens et internationaux des droits humains affirment le droit au changement officiel de sexe et de nom afin de refléter l'identité de genre. Ces organimes reconnaissent ainsi que ce droit est primordial pour pouvoir jouir de nombreux autres, souligne l'Onusida dans un communiqué. De ce fait, la proposition du gouvernement hongrois visant à supprimer à ses ressortissant(e)s le droit de changer officiellement de sexe sur les documents officiels inquiète l'institution onusienne. Dans son communiqué, l'Onusida rappelle que la déclaration de 2016 sur le VIH et le sida de l’Assemblée générale des Nations Unies reconnaît « qu’une telle discrimination au sein de la loi peut dresser des obstacles à la santé et au bien-être personnel, obstacles que les gouvernements se sont engagés à supprimer ». Il en va ainsi de « l’amendement proposé à la loi hongroise sur l’état civil qui remplacerait le terme « sexe/genre » par le terme « sexe à la naissance » défini en tant que « sexe biologique selon les caractères sexuels primaires et les chromosomes » et interdirait tout changement ultérieur du « sexe à la naissance ». Une telle décision pourrait avoir des conséquences fâcheuses », explique prudemment le communiqué de l'Onusida. L'institution est aussi « préoccupée par le fait que le projet de loi fait usage des prérogatives données par l’état d’urgence à une période où les communautés se retrouvent dans l’incapacité de lutter efficacement contre le projet de loi ou de participer à des discussions publiques sur le sujet ». « Ce procédé bafoue les règles de la démocratie et le droit à la participation politique », déplore l'Onusida. « Tous les pays sont dans l’obligation de permettre à leurs ressortissant(e)s d’être reconnu(e)s pour ce qu’elles et ils sont, sans discrimination ni stigmatisation. J’encourage tous les gouvernements à continuer de garantir que la loi autorise de changer de sexe et de nom », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’Onusida.