Lutte contre l’homophobie : régression

7 Mai 2012
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Depuis 2011, le Comité IDAHO (International Day against Homophobia and Trans), l’organisateur de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie (17 mai) publie les résultats de son Baromètre d’analyse des actions gouvernementales en matière de lutte contre l’homophobie. Eh bien, cette année, le bilan n’est pas terrible. Les ministères ont "régressé" depuis un an en matière de lutte contre l'homophobie et la transphobie, indique IDAHO. Le nouveau baromètre, réalisé en partenariat avec "Têtu", souligne que "sur les 16 ministères évalués en 2012, neuf sont en baisse par rapport à l'an dernier, et voient leur note rétrogradée". Alors que quatre ministères "étaient dans le rouge en 2011, compte tenu de leur implication très faible ou nulle dans le domaine", ils sont aujourd'hui onze ministères dans cette situation. Dans un communiqué, le comité IDAHO cite quelques exemples "emblématiques de ces régressions", comme "la nomination de David Douillet au ministère des Sports, ceinture noire de l'homophobie et du sexisme" ou encore "les atermoiements du quai d'Orsay, qui s'était engagé à porter une résolution aux Nations unies en faveur de la dépénalisation universelle" de l'homosexualité. Pour Louis-Georges Tin, président du comité IDAHO, "il y a urgence à porter cette résolution", qui doit avoir le soutien des Etats-Unis, "ce qui ne sera peut-être plus possible à partir de janvier 2013", si le président américain change. Le comité note aussi la "chute brutale" du ministère de l'Enseignement supérieur, qui "avait fait des promesses significatives", en matière de recherche sur les questions LGBT (lesbiennes, gay, bi et trans), mais qui au final a mis en place "un groupe stratégique" où aucun chercheur travaillant sur ces questions n'est représenté, explique Louis-Georges Tin.