Malades du sida en prisons : Act Up interpelle Christiane Taubira

1 Janvier 2012
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Samedi 8 décembre, à l'occasion de la journée "prison justice" organisée par le GENEPI à l'école Polytechnique de Palaiseau. Act Up-Paris a interpellé Christiane Taubira, ministre de la Justice, sur les situations dramatiques de deux personnes en détention et malades du sida purgeant de longues peines. L’une vient d'être condamnée à 30 ans de réclusion criminelle et a été placé en quartier d'isolement à la prison de Seysses. L’autre est co-infectée VIH/VHC et détenue à la centrale d'Arles : elle vient de se voir "refuser sa suspension de peine malgré une situation sanitaire critique". Cette personne est libérable en 2032. "Ces deux prisonniers symbolisent l'obstination inhumaine du système judiciaire et pénitentiaire à l'encontre des malades du sida, qui subissent toujours une mort lente au sein des prisons françaises, dans l'indifférence générale : pour eux, la peine de mort n'a pas été abrogée", indiquent Act Up-Paris et Act Up-Toulouse, les deux associations qui soutiennent ces malades. Les associations se disent "scandalisées par la logique implacable et criminelle de l'Etat et entendent agir vigoureusement pour réclamer la libération de tous les malades du sida et que les alternatives à la détention, les suspensions de peine et les aménagements de peine, soient appliqués". Cette interpellation, explique l’association, visait à ce que la Garde des Sceaux stoppe "ces sentences de mort" et à attirer l'attention de l'opinion et des pouvoirs publics sur le sort de toutes les personnes en détention séropositives qui "continuent à subir des traitements inhumains et dégradants".