Maladies chroniques et Covid-19

17 Avril 2020
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Maladies rénales, asthme et BPCO, épilepsie, Parkinson, insuffisance cardiaque, syndrome coronarien, hépatite virale, VIH ou encore tuberculose, neuf pathologies chroniques font l'objet de brocuhures de recommandations dites « réponses rapides » par la Haute Autorité de santé (HAS) afin de « garantir la continuité de la prise en charge au cours de l'épidémie de Covid-19 », indique Le Quotidien du Médecin. Pour les maladies rénales chroniques, si un suivi par téléconsultation est recommandé pour les stades les moins sévères, la HAS préconise pour les stades les plus avancés « que l'annonce de pronostic d'évolution et de la mise en place de nouveaux traitements soit maintenue en présentiel par le néphrologue ». Pour les personnes vivant avec une épilepsie qui ne présentent pas de risque accru de forme sévère de Covid-19, la HAS met l'accent sur le maintien de l'observance et sur les risques d'interactions médicamenteuses (AINS, paracétamol et hydroxychloroquine). L'hydroxychloroquine est à éviter chez ces patients car « elle est susceptible d'influencer voire de provoquer la survenue de crises d'épilepsie » mais aussi « car elle peut générer des interactions médicamenteuses avec le traitement de fond ». Pour les personnes atteintes de BCPO ou asthmatiques à risque de forme grave, outre le confinement et les mesures barrières, l'accent est mis sur la surveillance des signes d'exacerbation et « de la température deux fois par jour », précise le quotidien médical. Le traitement de fond doit être poursuivi, y compris les corticoïdes inhalés et par voie orale. En cas de suspicion de Covid-19, il est rappelé de contrôler les constantes (fréquence respiratoire, saturation en oxygène, pression artérielle, pouls). En cas d'hépatite virale qui augmente le risque de forme grave, le suivi doit être « absolument maintenu, au maximum hors des établissements de santé », si possible en téléconsultation. Pour les examens uniquement réalisables à l'hôpital, un report d'un à deux mois peut être envisagé. En cas d'infection Covid-19 suspectée ou confirmée, il est recommandé de limiter la consommation de paracétamol (< 2 g/l) et de prévenir les interactions médicamenteuses, cite le Quotidien du Médecin. Si besoin, la suspension du traitement antiviral peut être envisagée avec le-la spécialiste référent-e. Pour les personnes vivant avec le VIH, la HAS indique qu'en cas d'infection Covid-19, « il est possible d'interrompre le traitement de fond durant quelques jours est possible, le temps de guérir du Covid », et ce afin d'éviter toute interaction médicamenteuse que générerait le traitement du Covid-19, un tableau des interactions est d'ailleurs publié dans le document. Pour les personnes atteintes de tuberculose, à risque de forme grave, la HAS insiste sur la nécessité de maintenir le plus possible le suivi en présentiel, du fait de leur précarité sociale et de leur prise en charge déjà complexe en temps habituel. Le risque d'interaction médicamenteuse doit être évalué avant toute thérapeutique liée au Covid-19.