Maladies grave : un collectif alerte

18 Avril 2021
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« Nous, personnes souffrant de maladies graves, refusons que nos vies soient délibérément sacrifiées ». C’est le titre d’une tribune publiée dans Le Monde mardi 6 avril, co-signée par 27 associations de personnes à risque de forme grave de la Covid-19. Parmi les principaux-les signataires : Bertrand Burgalat, président de Diabète et méchant ; Yvanie Caillé, présidente de Coopération patients ; Pierre Foucaud, président de Vaincre la mucoviscidose ; Nicolas Giraud, président de l’Association française des hémophiles ; Axel Kahn, président de la Ligue nationale contre le cancer ; Agnès Maurin, présidente de la Ligue contre l’obésité ; Pascal Mélin, président de SOS hépatites et maladies du foie ; Nathalie Mesny, présidente de Renaloo (maladies rénales, greffe, dialyse) ; Philippe Thébault, président d’Alliance du cœur ; Nathalie Triclin-Conseil, présidente d’Alliance maladies rares. Le collectif alerte sur les conséquences de la pandémie sur les personnes vivant avec une maladie chronique. « Mais où sont les patients vulnérables, ceux qui meurent par centaines chaque jour, dans une indifférence croissante ? Où sommes-nous, avec nos cortèges de soucis, de douleurs physiques et morales, d’inquiétudes, d’angoisses ? Où sommes-nous dans le système social citoyen qui est censé affronter cette grave crise ? » Les associations déplorent une absence de prise en compte de leurs pathologies pendant la crise sanitaire : « Nous sommes quelques lignes parmi les tonnes de chiffres et les masses de commentaires qui bourdonnent sans arrêt. Nous sommes clairement absents des préoccupations politico-sanitaires des dirigeants. Nous sommes à peine des statistiques. Nous sommes une fatalité, nos morts sont devenues acceptables ». Pour elles, les mesures prises actuellement son insuffisantes : « Il est, pour nous, clair que les restrictions sanitaires actuelles ne permettent pas et ne sont pas destinées à nous protéger. À l’instar des médecins qui ont décidé de ne pas rester silencieux ces derniers jours, nous ne voulons plus nous taire. Alors nous le crions : nous n’acceptons pas que nos vies soient délibérément sacrifiées ». Et le collectif de conclure : « Nous demandons que soient prises, sans délai, les mesures qui ont déjà fait leurs preuves et qui sont les seules à même de freiner rapidement l’épidémie. Le retour à un niveau faible de circulation du virus doit permettre une reprise de contrôle, l’instauration de dispositifs « tester-tracer-isoler » efficaces, et la poursuite d’une campagne de vaccination rapide et ambitieuse ».