Manuels scolaires : Najat Vallaud-Belkacem dérange
La ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, estime qu'il faut "passer en revue" les manuels scolaires à propos de l'homosexualité, dans un entretien au magazine "Têtu". "Aujourd'hui, ces manuels s'obstinent à passer sous silence l'orientation LGBT (…) de certains personnages historiques ou auteurs, même quand elle explique une grande partie de leur œuvre comme Rimbaud", explique la ministre au magazine. La ministre estime aussi qu'il "serait utile que des familles homoparentales soient représentées dans les campagnes de communication généraliste du gouvernement, afin de banaliser ce fait". Elle annonce, par ailleurs, qu'elle va saisir la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) "pour qu'il soit mis fin aux dérives que sont les "thérapies de transition". Ces thérapies sont proposées par des groupes protestants pour "guérir" les homosexuels. Ce n’est pas ce dernier point qui a fait réagir l’UMP, mais le souhait de la ministre concernant les ouvrages scolaires. L’UMP a réagi dès le 22 octobre par un communiqué de Bruno Beschizza, secrétaire national de l'UMP. L’UMP "dénonce une tentative d'imposer une certaine vision de la famille en passant par la réécriture de L'Histoire et de la Littérature" alors même que "le gouvernement refuse à nos compatriotes un grand débat sur la Famille pour faire passer en force son texte sur le mariage homosexuel". L’argumentation est d’ailleurs, à certains moments, assez amusante. "Les intéressés auraient-ils été d'accord pour que leur intimité soit dévoilée ? Faut-il faire un lien positif ou négatif entre l'œuvre d'un homme ou d'une femme et son orientation sexuelle ? Existe-t-il un déterminisme ?", se demande Bruno Beschizza qui dénonce "un nouveau couac gouvernemental" : "la porte-parole du gouvernement revendique aujourd'hui le droit de s'adonner à la "censure" des manuels scolaires de nos enfants pour imposer sa vision de la Famille". "Il faut préserver la conscience des enfants de tout cela", a jugé, pour sa part, sur LCI l'ex-ministre de l'Industrie Christian Estrosi (UMP). "Cette proposition s'ajoute à une longue litanie de sujets de société où l'on donne l'impression de vouloir détourner l'attention des Français par rapport à la réalité qui pèse sur notre économie et la situation sociale de la France", explique-t-il.
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Les manuels d'histoire