Mariage pour tous : Copé réécrit l’histoire

12 Octobre 2013
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Jean-François Copé a sans doute arrêté la langue de bois (encore que !) mais pas de se moquer du monde. Le président de l’UMP, a assuré lors de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2 (10 octobre) : "Je n'ai jamais eu d'opposition d'aucune sorte à l'idée du mariage homosexuel. La meilleure preuve, c'est que j'ai défendu l'union civique". Il prétend aujourd’hui que le "mariage pour tous" serait "une formule habile qui a recouvré deux concepts : celui du mariage et de l'adoption des enfants avec en corollaire la possibilité de procréation médicalement assistée et de gestion pour autrui" a-t-il poursuivi. Bon, regardons de plus près. Le 19 avril 2013, Jean-François Copé appelait à "participer en masse" à  la grande manifestation du 21 avril contre le mariage pour tous. On peut (on doit) se reporter aussi à l’intervention de Jean-François Copé dans la discussion générale sur le texte. Il intervenait le 30 janvier 2013. Voilà ce qu’il disait alors du projet du gouvernement, du mariage pour tous (extraits) : "Ce mariage, mes chers collègues, est mal nommé. Toute femme, tout homme, quelles que soient ses orientations sexuelles, peut se marier. En ce sens, le mariage tel qu’il existe est d’ores et déjà un mariage pour tous. Cependant, on ne peut pas se marier avec n’importe qui. On ne peut pas se marier avec sa mère, son père, ses frères ou ses sœurs. Cette liste souligne que, contrairement à ce que j’ai entendu dire, le mariage n’est pas un contrat d’ordre privé entre individus libres et égaux ; il obéit à des règles d’ordre public qui expriment la conception que se fait la société d’un intérêt qui précisément transcende les individus. Ce qui est strictement d’ordre privé, c’est la vie sentimentale et sexuelle d’adultes majeurs et consentants". Et puis encore : "Non, il ne suffit pas que deux personnes s’aiment pour que le mariage soit un droit". Ah oui, on peut aussi relire le courrier que Jean-François Copé avait adressé le 23 mai aux militants UMP pour les appeler à participer à une nouvelle manifestation. On y lisait : "Cette manifestation est l'occasion de marquer notre engagement pour des valeurs, une vison de la société différente de celle que la gauche veut imposer à l'ensemble de nos concitoyens et de nous battre au milieu d'eux, non pas pour des intérêts particuliers ou catégoriels, mais pour ces valeurs, que constituent la famille ou les droits de l'enfant".