Médicaments : FAS réagit aux annonces du gouvernement

24 Septembre 2019
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Le 19 septembre, le Premier ministre Édouard Philippe a reçu les industriels du médicament pour tenter de trouver des solutions pour mettre fin aux pénuries de médicaments. Dans un communiqué (20 septembre), France Assos Santé (FAS) salue les « mesures annoncées ». « Elles témoignent d’une prise de conscience manifeste du gouvernement quant à l’ampleur du problème », indique l’association. Mais elle entend rester vigilante « sur leur application concrète ainsi que sur le montant des sanctions encourues par les industriels ». « Ces mesures se déclinent en deux volets. Un premier volet à court terme visant notamment à contraindre les industriels à constituer des stocks, assorti d’un renforcement des sanctions. Le second volet, à plus long terme, vise à relocaliser la production de médicaments dits « critiques », à travers la constitution d’unités de production basées sur des partenariats publics-privés ». Dans son communiqué, France Assos Santé pointe que « l’obligation pour les industriels de constituer un stock de sécurité pour les médicaments à intérêt thérapeutique majeur, sous peine de sanctions » est une « avancée notable ». L’industrie pharmaceutique s’était engagée à le faire dès 2014. Pourtant, faute d’obligation, ces sites de « backup » n’ont jamais été mis en place, indique cependant l’association. Autre mesure qui semble intéressante : « L’obligation pour les industriels de mettre en place une alternative thérapeutique en cas de pénurie, en important eux-mêmes et à leurs frais cette alternative, et sans qu’aucune incidence financière ne reste à la charge de l’Assurance maladie ». Là aussi, une mesure qui va dans le sens d’un meilleur suivi thérapeutique pour les malades, note France Assos Santé. Le gouvernement prévoit aussi un « renforcement des sanctions contre les industriels qui ne respecteraient pas leurs obligations de stockage, d’importation, d’anticipation des pénuries ou encore d’information des pouvoirs publics et des usagers ». Sur ce point, l’association est déçue qu’« aucune indication sur le montant attendu de ces sanctions [n’ait] été annoncée ». Sur l’idée ambitieuse et complexe à mettre en œuvre d’une « mission dédiée à la relocalisation à moyen terme de la production de certains médicaments », France Assos santé y voit un « signal positif ». « Nous ne pouvons que nous féliciter des mesures annoncées », a expliqué Gérard Raymond, président de France Assos Santé. « Nous réclamions certaines d’entre elles depuis longtemps. Nous saluons la volonté du gouvernement de mettre en place des structures de proximité visant à relocaliser la production de médicaments génériques, notamment antibiotiques et corticoïdes, fortement affectés par les pénuries. Enfin, nous apporterons notre contribution pleine et entière (…) afin d’améliorer toute la chaîne du médicament pour le bien de tous », conclut-il.