Médocs : L’Inde se défend

12 Avril 2011
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Sidaction, Act Up-Paris et AIDES se réjouissent (6 avril) de l’annonce officielle du ministre du Commerce et de l’Industrie indien, Shri Anand Sharma, qui se positionne en faveur de l’accès aux médicaments génériques pour les malades des pays pauvres. Les trois associations appellent l’Union européenne et la France, en tant que membre de l’Union, à en faire autant. "Depuis deux ans, l’Union européenne et l’Inde négocient des accords de libres échanges dont certaines dispositions vont à l’encontre de la production et la commercialisation de médicaments génériques notamment en introduisant la notion "d’exclusivité des données", indiquent les associations. Le mardi 29 mars 2011, le ministre Shri Anand Sharma a pris position contre cette disposition. "L’inde ne prévoit pas l’exclusivité des données pour les produits pharmaceutiques et agrochimiques car cela aurait un impact considérable en retardant l’entrée sur le marché de médicaments génériques moins chers", fait-il remarquer. Sidaction, Act Up-Paris et AIDES se "félicitent de cette annonce officielle qui vient rappeler le statut de l’Inde en tant que pharmacie des pays pauvres. En effet, ce pays est le principal exportateur mondial de médicaments de qualité et à bas prix qui représentent 80 % des exportations dans le monde en voie de développement. Les trois associations encouragent l’Inde à traduire cette position dans cet accord de libres échanges et ceux futurs (…) [Elles] appellent aussi l’Union Européenne et la France, en tant que membre de l’Union, à arrêter leurs pressions qui visent à entraver l’accès à des médicaments essentiels à des prix abordables".