Mettre fin au VIH en partageant les technologies

11 Septembre 2022
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« De nombreuses options de traitement anti-VIH à action prolongée sont en cours de développement. C’est une excellente nouvelle. Plusieurs options de traitements à action prolongée, à prendre quelques fois par an seulement, pourraient permettre à davantage de personnes de suivre un traitement ou offrir de meilleures options cliniques aux patients et patientes qui présentent une résistance aux traitements actuels. Ces personnes pourraient rester plus longtemps sous traitement ce qui éviterait de nombreux décès liés au sida, si ces traitements sont mis à disposition de tous ceux et celles qui en ont besoin ». C’est ce qu’expliquait récemment (23 août) Winnie Byanyima, la directrice exécutive de l’Onusida, à la suite de l’annonce de l’autorisation de mise sur le marché par la Commission européenne du lenacapavir en injectable. Et a responsable de l’agence onusienne de poursuivre un plaidoyer sur l’accès universel à ce médicament. « La situation est claire : aucun monopole de production ne peut garantir la disponibilité et l’accessibilité dans le monde entier. La disponibilité mondiale de traitements abordables à action prolongée nécessitera des transferts technologiques afin de garantir la production de médicaments génériques (…) Actuellement, de nombreux pays à revenu intermédiaire supérieur n’ont pas accès à ces technologies. La réalisation des objectifs mondiaux du sida nécessite que les pays à forte incidence du VIH aient accès aux dernières technologies. De nombreuses entreprises font aujourd’hui des progrès dans le développement de traitements anti-VIH à action prolongée. Nous leur demandons de  prendre exemple sur ViiV, d’élargir le nombre de pays [bénéficiaires des droits de production] et d’en tirer des leçons en n’attendant pas la mise sur le marché pour transférer leur technologie ». « Tout retard dans le transfert de technologies des produits de santé innovants se paye en vies », a conclu Winnie Byanyima.