Mettre la science au service de l'égalité femme/homme

21 Octobre 2016
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Les études de genre, ces travaux "scientifiques" qui mettent en lumière la construction des inégalités entre femmes et hommes selon les rôles assignés à chaque sexe dans la société, doivent être davantage prises en compte dans les politiques publiques (éducation, aménagement urbain, santé), recommande un rapport parlementaire publié le 12 octobre dernier, indique l’AFP. "Il n'y a pas de théorie du genre", a affirmé la députée Maud Olivier (PS) en présentant ce rapport d'information de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale. L'idée de ce rapport est née en 2013, lorsque l'expérimentation à l'école des "ABCD de l'égalité" avait été attaquée par l'extrême droite et les opposants au mariage pour tous. Fruit d'auditions menées depuis mai 2016 avec une vingtaine de personnes (sociologues, chercheurs, historiens, économistes, etc.), le rapport s'attache à montrer, "la nécessité de prendre en compte les différences de rôles assignés aux femmes et aux hommes, pour améliorer l'efficacité des politiques publiques et faire progresser l'égalité". Il fait 25 recommandations comme celle de développer la formation à l'égalité des enseignants dans les écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Il conseille aussi de "mieux intégrer le genre et l'égalité femmes-hommes dans les manuels scolaires". Le genre devrait ainsi être mieux pris en compte dans la santé, pour "assurer une égalité de diagnostic entre les femmes et les hommes". Plusieurs recommandations visent à "encourager la diffusion des études de genre", assez nombreuses mais qui manquent de "reconnaissance et visibilité".