Micro-élimination du VHC

6 Août 2023
791 lectures
Notez l'article : 
0
 

En France, environ 86 000 personnes ignorent qu'elles sont porteuses du VHC. Comme le rappelle l’association Aremedia : « Dépister, c'est traiter ». En effet, on dispose aujourd'hui de traitements antiviraux efficaces (AAD) et bien tolérés, disponibles en médecine de ville. Comme le rappelle l’association, les « HSH [hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, ndlr] représentent aujourd'hui 10 % des nouvelles contaminations par le VHC. Notamment, du fait de pratiques sexuelles anales potentiellement traumatiques (contact avec le sang), mais surtout des pratiques dites hard (fisting, pluging). Et du fait de l'essor récent du slam, une variante intraveineuse du Chemsex, pratiquée par des personnes, majoritairement CSP+, socialement bien insérées, ne s'identifiant pas aux « street toxs » [usagers-ères de rue, ndlr]  historiques, et donc très éloignées de la culture de la réduction des risques et dommages (RdRD) ». Et Aremedia d’expliquer : « De ce fait, à côté des (ex) usagers-ères de drogue par voie veineuse, susceptibles de se (ré)infecter régulièrement (80 % des contaminations annuelles), les HSH constituent désormais, le plus souvent sans le savoir, un « réservoir de virus » émergent. Pour le VHC. D'autre part, on sait que les personnes vivant en situation de précarité sont trois fois plus exposées au VHC (plus de la moitié des bénéficiaires du programme de dépistage « Hors les murs », conduit chaque année par l’association se trouvent dans ce cas). C’est dans ce contexte, avec son programme « d’aller-vers » que l’association s’est engagée dans une stratégie de « micro-élimination » du VHC, s'efforçant de faire accéder aux soins, sans délai – « Test and Treat » – les bénéficiaires de son programme « Hôpital Hors les murs ».