Migrants-es : trois préfets accusés

19 Mai 2021
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Trois préfets, dont le préfet de police de Paris Didier Lallement, font l'objet d'une plainte notamment des chefs de « complicité de violences volontaires » pour les démantèlements violents de deux campements de migrants-es en novembre dernier, explique l’AFP indiquant avoir eu l’information auprès des plaignants et de leurs avocats. Cette plainte déposée au tribunal judiciaire de Paris par deux associations de défense des exilés-es, dont l’association Utopia56, ainsi que 34 plaignants-es, vise les préfets de la Seine-Saint-Denis, Georges-François Leclerc, de la région d'Île-de-France, Marc Guillaume, ainsi que le préfet de police de Paris Didier Lallement. Ils sont notamment accusés de « complicité de destruction, dégradation et détérioration » des tentes et affaires appartenant aux migrants-es lors des évacuations des campements de Saint-Denis et de ceui de la place de la République à Paris. La plainte introduite jeudi 6 mai, consultée par l'AFP, est également déposée « contre X des chefs de vol en bande organisée, violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique et destruction, dégradation et détérioration d'un bien appartenant à autrui ». Elle est déposée par des exilés-es, bénévoles associatifs-ves, élus-es, ainsi que les associations Utopia56 et Enfants d'Afghanistan, qui dénoncent l'usage « disproportionné » de la force lors de ces deux opérations successives ainsi que les « vols » et confiscations des tentes et autres sacs de couchage mis à disposition des migrants-es. Les plaignants-es et leurs conseils estiment qu'il y a eu « préméditation » de la part des autorités, qui ont agi de « manière structurée (…) et hiérarchisée ».