Mineurs étrangers : la Cimade en appelle au Sénat

28 Juin 2018
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Dans un communiqué de presse (18 juin), la Cimade demande aux sénateurs-trices d'agir pour mettre fin à l'enfermement des enfants dans des centres de rétention administrative !
 Plus de 100 000 signataires soutiennent cette demande, indique le communiqué de presse de l'organisation non gouvernementale. Cet appel a été lancé à la veille du débat en plénière au Sénat sur la loi Asile et Immigration, par quinze associations. Plusieurs amendements ont été présentés visant à interdire la détention de mineurs dans les centres de rétention administrative. Les ONG rappellent que la France a été condamnée six fois par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour "pratiques inhumaines et dégradantes" à l'encontre d'enfants enfermés en rétention. L’Etat feint d’ignorer ces condamnations : au 15 mai 2018, 37 familles dont 77 enfants ont déjà été placées dans des centres de rétention administrative, notamment par les préfectures de police de Paris, de Moselle et du Doubs, dénoncent les ONG. Elles expliquent que l’enfermement, même de courte durée, a des conséquences très graves sur la santé physique et psychique d’enfants très jeunes - parfois des nourrissons – ou d’adolescents qui se trouvent privés de liberté, surveillés par des policiers, enfermés derrière un grillage, et ceci uniquement en raison du statut migratoire de leurs parents. Une pétition a été lancée à ce sujet, elle a déjà recueilli plus de 100 000 signatures pour demander la fin de l'enfermement d'enfants dans les centres de rétention. Cette pétition a été initiée par La Cimade avec ses partenaires Réseau éducation sans frontières (RESF), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Anafé, MRAP, Syndicat des avocats de France (SAF), France terre d’asile, ASSFAM, Droits d’urgence, Hors la Rue et Clowns sans frontières.