Moi(s) sans tabac : c’est reparti

25 Octobre 2017
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Le ministère de la Santé a présenté, début octobre, la deuxième édition du "moi(s) sans tabac" ; opération qui se déroulera en novembre prochain. L’opération "#MoisSansTabac" a été conçue comme un défi collectif qui propose à toutes les personnes qui fument d’arrêter pendant un mois avec le soutien de leurs proches. Pourquoi un mois ? Au-delà, les chances d’arrêter définitivement sont multipliées par cinq, rappellent les experts. Côté gouvernement, on affiche une sacrée ambition que "toute la société s'engage pour faire évoluer le regard trop souvent complaisant à l'égard de la cigarette", comme l’a expliqué la ministre de la Santé Agnès Buzyn, lors du lancement de l’opération. La ministre se fixe l'objectif de 500 000 fumeurs en moins par an, pour arriver sous la barre des 23 % de fumeurs d'ici la fin du quinquennat, rappelle "le Quotidien du médecin" (10 octobre). En France, le tabac, responsable de 73 000 décès par an, reste la première cause de mortalité évitable, la première cause de cancer, et la deuxième cause de maladie cardiovasculaire. "Le tabac est en outre un marqueur fort des inégalités sociales et territoriales de santé qui se creusent depuis 2000 : la proportion de fumeurs chez les personnes non diplômées est passée de 30 à 40 %, alors qu'elle est tombée de 30 à 20 % chez les diplômés", explique le journal médical. Comme en 2016, l'opération se déroule en deux temps : octobre, pour se préparer à l'arrêt, puis novembre, les 30 jours du défi. Cette année, l'accent est davantage mis sur l’engagement en groupe, pour se trouver plus soutenu dans sa démarche, avec des groupes créés sur Facebook. Sont prévues dix-sept équipes régionales, et seize équipes thématiques correspondant aux modes de vie des personnes et aux méthodes choisies pour arrêter (patch, vapotage, coach, etc.). Une "fan zone itinérante" organisera des événements dans douze grandes villes (   ). Santé publique France et la Cnam seront de la partie : plus de 210 projets devraient être financés. Des partenariats avec les Ordres, le collège de médecine générale, les sociétés savantes, les fédérations hospitalières ont aussi prévus. Par ailleurs la ministre de la Santé a précisé qu'un nouveau programme national de réduction du tabagisme sera élaboré au printemps. On ne devrait connaître le nombre d’arrêts du tabac à la suite de ce deuxième "moi(s) sans tabac" qu’au printemps 2018, 180 000 personnes s’étaient inscrites lors de la première édition.