Montréal : oui aux sites d'injection supervisée

2 Mars 2012
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Le conseil d'administration de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal a accepté (14 février) de mettre en place un réseau de services d'injection supervisée (SIS) sur son territoire, indique l’agence de presse QMI. L'Agence de santé dit prendre en compte l'épidémie de VIH et d'hépatite C, ainsi que l'augmentation de la mortalité par surdose chez les personnes qui consomment des drogues par injection à Montréal. "Elle doit maintenant établir les budgets et les lieux des SIS et les besoins en ressources humaines. Une fois cette étape franchie, elle enverra un rapport à Québec, qui devra à son tour demander l'approbation du gouvernement fédéral pour ouvrir ces centres", précise QMI. Cette annonce a suscité des réactions de craintes et de colère d’associations de citoyens hostiles à ces services. "Nous avons une responsabilité de protéger les gens les plus vulnérables. Nous observons une augmentation des décès dus aux surdoses dans la métropole. C'est un phénomène en émergence et c'est notre devoir d'agir, a expliqué un des médecins de la Direction de la santé publique (DSP). Selon la DSP, de 2000 à 2005, 51 décès par année en moyenne à la suite d'une surdose ont été comptabilisés à Montréal. De 2006 à 2009, cette moyenne a explosé, passant à 72 morts par année.