Montréal sans sida : clash entre les acteurs-rices

26 Février 2023
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Quelques mois après la tenue de la Conférence internationale sur le sida à Montréal, les organismes communautaires de lutte contre le VIH dénoncent l'inaction des élus-es montréalais-es et ont décidé de « couper les ponts ». Dans un communiqué (14 février), la Table des organismes communautaires montréalais de lutte contre le VIH/sida (TOMS) annonce qu’elle quitte l'alliance Montréal sans sida. Ce plan d'action (avec la Direction régionale de santé publique) a été mis sur pied en 2018, dans le prolongement de la Déclaration de Paris qui remonte à 2014. Cette stratégie s'inscrit également dans le cadre de l'initiative Fast-Track cities. Comme l’explique La Presse canadienne, la trentaine d'organismes membres de la TOMS dénoncent le « désengagement des élus montréalais » et de « la maire Valérie Plante » dans la lutte contre le sida. Les organismes disent attendre depuis près de trois ans que les élus-es s'engagent sur « la réalisation du plan d'action » et sur « les cibles intermédiaires de l'Onusida ». Au cabinet de la maire Valérie Plante, on se dit surpris et déçu de ce retrait. « On assure que la lutte contre l'épidémie reste une priorité », indique La Presse canadienne. De plus, les organismes communautaires déplorent que l'objectif principal d'améliorer les conditions de vie des communautés marginalisées semble écarté. Les membres de la TOMS lancent un appel à un véritable engagement et un travail en profondeur sur la réduction des risques  et la lutte contre l'épidémie de sida afin que la maladie soit chose du passé d'ici 2030.