Montréal veut s’attaquer à la sérophobie

13 Décembre 2018
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Le 29 novembre dernier, la ville de Montréal a présenté son plan d’action « Montréal sans sida 2019-2020 ». Le document, qui comporte une trentaine de mesures, est produit en concertation avec la Direction régionale de santé publique et la Table des organismes communautaires montréalais de lutte contre le sida (TOMS), explique le journal Métro Montréal (29 novembre). À Montréal, environ 10 000 personnes vivent avec le VIH, estime la Direction de santé publique de Montréal. Au Québec, près de 15 % des personnes vivant avec le virus ne seraient pas au courant de leur séropositivité. «On réussit, avec ce plan, à aller au-delà de la perspective clinique et des enjeux médicaux liés au VIH. On vient vraiment toucher aux enjeux sociaux liés à la discrimination et aux conditions de vie des personnes vulnérables», a indiqué une responsable Santé de la ville. « Il est temps que les pratiques d’intervention s’adaptent pour améliorer les conditions de vie des plus vulnérables », a défendu la maire de la ville, Valérie Plante. « Notre administration est très active, mais elle ne peut pas y arriver seule », a-t-elle concédé, appelant à la mobilisation générale. Montréal entend développer une stratégie municipale de réduction des méfaits liés à la dépendance aux drogues, indique Métro Montréal. Les villes de Toronto, de Vancouver et d’Ottawa seraient bientôt sur le point de suivre l’exemple Montréal et de se doter d’un tel plan. En décembre 2017, Montréal devenait la première ville canadienne à s’engager à vaincre le VIH en signant la Déclaration de Paris.