Moussa devra quitter la France

14 Juin 2018
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Moussa, militant de AIDES en situation irrégulière, vient d’être condamné à deux mois de prison ferme assortis de deux ans d’interdiction de territoire français (ITF). Comme il a déjà réalisé plus d'un mois en détention préventive, il pourra sortir de prison début juillet, mais sera expulsable dans son pays d’origine. Son procès avait lieu le 12 juin, après avoir été renvoyé le 4 mai dernier. Le tribunal de Lyon a donc rendu un verdict assez lourd contre ce jeune bisexuel guinéen, arrivé en France légalement et dont l’homosexualité représente une menace s’il est renvoyé dans son pays. "Nous sommes atterrés. Peut-on continuer à nous draper dans notre héritage de pays des droits de l’Homme quand nous condamnons sciemment un homme à la persécution, voire à la mort ?", s’est indignée AIDES à l’issue du procès. "Notre position reste inchangée : AIDES demande la libération immédiate et la régularisation de Fodé Moussa Camara". Moussa avait fait deux demandes d’asile, qui avaient été refusées, placé en rétention administrative puis menacé d'expulsion par les autorités françaises. Il avait réussi à éviter le renvoi par avion, début mai, à Lyon, grâce à la rapide mobilisation de militants de AIDES, à l'aéroport même, et d'autres groupes de soutien aux réfugiés. Moussa, réfugié LGBT de 28 ans, volontaire à AIDES Nîmes, était poursuivi pour son refus d'embarquer à bord de ce même avion, prévu pour son expulsion vers la Guinée-Conakry. Depuis le report de son procès, la mobilisation avait été forte dans plusieurs villes de France, pour alerter sur la situation du jeune homme. Sur les réseaux sociaux, les messages de soutien de politiques ont afflué, d'Emmanuelle Cosse, ancienne ministre, à Pierre Laurent, sénateur PC. Ce dernier lui a même rendu visite la semaine dernière en détention, en dénonçant ainsi les politiques migratoires ultra-répressives mises en place en France depuis l’ère Macron. Un rassemblement de soutien a été organisé place de la République, à Paris, le soir de la décision de justice (12 juin).

Commentaires

Portrait de sonia

Moussa a été incarcéré le 4 mai dernier(04/05/2018-Lyon).
Son avocate a demandé un report d'audience pour préparer sa défense ;
chose accordée pour le 12 juin avec présence d'un interprète pour l'accusé.
Le prévenu a écopé d'une peine ferme de 2 mois d'emprisonnement.
La peine est réduite de 7 jours de remise de peine mensuel, soit pour 1mois / 4 semaines d'emprisonnement, on n'effectue que 3 semaines.
Entrée 4 mai
Sortie 4 juillet , sur deux mois, moussa n'en fait qu'un mois et demi..
Avec remise de peine, sortie le ?
Lundi 18 juin il sera expulsé, si on ne se mobilise pas ce week-end !
C'est pas trop tard?!!
On pourrait le croire avec un tel titre  Moussa devra quitter la france...