Mpox : la HAS veut stocker des vaccins

6 Janvier 2023
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La France devrait stocker des vaccins anti-variole afin d’être prête à de futures flambées de variole du singe (Mpox ou Monkeypox), a estimé, mardi 3 janvier, la Haute autorité de santé (HAS), alors que l’État a toujours maintenu le flou sur l’état réel de ces réserves. « La HAS recommande de constituer des stocks stratégiques de vaccins antivarioliques de troisième génération », résume l’autorité chargée d’orienter les politiques publiques de santé. Officiellement dénommée Mpox, la variole du singe (Monpeypox) était essentiellement présente en Afrique depuis plusieurs décennies. Ces derniers mois, elle a été à l’origine d’une flambée épidémique dans de multiples pays du Nord (Europe, Etats-Unis, Canada, etc.). Cette forte épidémie a surtout frappé des hommes ayant des rapports homosexuels. Elle s’est résorbée, ces derniers mois. Mais les autorités cherchent à établir comment bien lutter contre de futures épidémies de cette maladie dont les formes les plus graves sont invalidantes et plus rarement mortelles. La HAS recommande donc d’utiliser, comme cela a été pratiqué en 2022, des vaccins anti-variole de dernière génération, au vu de données largement encourageantes sur leur efficacité contre le Mpox. En revanche, elle estime que cette maladie ne représente pas une menace suffisante pour utiliser des vaccins anti-variole plus anciens. Ces derniers, dits de première et deuxième générations, représentent des risques plus importants d’effets indésirables, parfois très sévères. Il existe un flou sur le niveau des stocks de ces vaccins en France. Contrairement à d’autres pays, l’État français ne donne pas d’indication précise, se retranchant derrière le secret-défense. L’épidémie mondiale de variole du singe a pris le monde par surprise, avec plus de 82 000 cas  signalés dans 110 pays en 2022.