Non recours aux aides sociales

18 Novembre 2017
2 883 lectures
Notez l'article : 
0
 

Du fait de la méconnaissance des droits, de la complexité administrative des procédures ou encore de la réticence à demander de l'aide, une personne sur trois ne touche pas les prestations sociales auxquelles elle a droit, notamment celles dédiées aux familles ou à la dépendance. C’est ce qu’indique un sondage publié le 14 novembre dans le "Parisien" et réalisé par le cabinet Adjuvance pour Adessadomicile, fédération d'aide à domicile. Selon un sondage, 34 % des personnes éligibles aux prestations sociales ne bénéficient d'aucune aide, indique cette enquête. Pour une personne sur deux, la principale raison est le manque d'information (49 % des réponses), viennent ensuite le recours à d'autres solutions dans l'entourage, pour de la garde d'enfant ou de l'aide à domicile par exemple (23 %), la complexité administrative des démarches (16 %), un reste à charge trop élevé (16 %), la réticence "à ouvrir sa sphère privée" (16 %) ou encore la défiance envers les administrations (10 %). Les aides pour les familles sont les plus méconnues, selon ce sondage : moins d'une famille sur quatre (37 %) connaît les aides qui lui sont dédiées et 50 % de celles éligibles aux aides à la parentalité ne les touchent pas, détaille l’AFP. Pour les personnes âgées, 44 % des personnes éligibles, mais non bénéficiaires de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) n'y accèdent pas car "elles en ignorent l'existence", est-il précisé. Par ailleurs, 13 % des personnes âgées interrogées trouvent leurs propres solutions. Neuf Français sur dix connaissent, en revanche, les aides concernant le handicap (Allocation adulte handicapé, prestation de compensation du handicap, allocation d'éducation de l'enfant handicapé). Elles sont "les moins difficiles d'accès car elles bénéficient intrinsèquement d'un circuit d'accompagnement et de prescription, du fait de la dimension médicale de la fragilité concernée", estime l'étude. Mais "la question du reste à charge reste un frein important".

Enquête réalisée sur Internet en octobre auprès d'un échantillon national représentatif de 1 577 personnes éligibles et/ou bénéficiaires d'aides, et en face-à-face auprès de 24 personnes (6 personnes handicapées, 6 familles fragilisées, 6 personnes âgées et 6 professionnels de l'aide sociale ou d'associations).