Nouvelle plainte contre Cayeux

24 Septembre 2022
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La ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Caroline Cayeux, est de nouveau ciblée par une plainte déposée par quatre associations LGBT : Stop Homophobie, Mousse, Adheos et Grey Pride. Ces quatre associations se sont constituées partie civile et attaquent le membre du gouvernement pour « injure publique homophobe et incitation publique à la haine homophobe », indique France Bleu Picardie (12 septembre). Dans un communiqué, cité par l’AFP, les associations s'expliquent : « Malgré le classement sans suite du parquet, [elles] ont décidé de forcer le procès en saisissant le juge d'instruction. » Une première plainte avait, en effet, déjà été déposée contre la ministre, puisqu’elle confirmait dans une récente interview des propos tenus en 2013 où elle expliquait que le mariage pour tous était « contre-nature ». Plainte qui avait été classée sans suite à la fin du mois d'août, pour cause d'infraction insuffisamment caractérisée, selon le parquet. Proche de François Fillon, Caroline Cayeux, lorsqu’elle était parlementaire s’est vivement opposée au mariage pour tous. L’AFP (12 septembre) rapporte, par exemple, un extrait d’une de ses interventions au Parlement : « Notre démocratie est-elle si malade que pour ignorer la crise sociale, nous saupoudrons quelques communautés d’avantages non justifiés ?» interrogeait-elle ainsi le 5 mai 2013. Interrogée par Public Sénat le 12 juillet dernier, l’ancienne sénatrice LR avait d’abord tenu bon : « Je maintiens évidemment mes propos [de  2013, ndlr]. Mais j’ai toujours dit que la loi, si elle était votée, je l’appliquerais.» Avant d’ajouter : « Je dois vous dire quand même, j’ai beaucoup d’amis parmi ces gens-là. Franchement, c’est un mauvais procès qu’on me fait et ça m’a beaucoup contrariée.» Les propos se voulaient sans doute apaisants. Raté ! Ils ont déclenché de vives réactions ; tout particulièrement la mention « ces gens-là » qui a été considérée comme une forme d’insulte. Les associations plaignantes rappellent que « les mots utilisés par Caroline Cayeux sont très lourds de sens » car « ils renvoient à la terminologie de la répression des homosexuels ». Selon maître Étienne Deshoulières, avocat des plaignants-es, « La loi pétainiste de 1942 utilisait le terme « contre-nature » pour qualifier les relations homosexuelles. Cette loi a été à l’origine de 10 000 condamnations entre 1942 et 1978 ».