Nuit de Chine

10 Août 2009
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Le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies a conduit une étude sur l’attitude des Chinois face aux personnes atteintes du sida et celles porteuses du VIH. Parmi 9 000 personnes ne travaillant pas dans le secteur de la santé, 46 % avouent se livrer à des actes discriminants ; parmi 7 700 professionnels de santé, le taux de discrimination ressort à 25 %. Les intéressés refusent tout contact avec les malades, refusent de leur parler ou de manger en leur compagnie. Un enquêteur note toutefois que ces résultats préoccupants traduisent un certain progrès : l’an passé, le taux de discrimination s’établissait à 59 % pour les non-médicaux, à 34 % pour les professionnels de santé. La discrimination dont sont victimes les Chinois touchés par le VIH/sida serait responsable d’un « taux de repérage » très insuffisant des personnes infectées comme l'a déclaré Qiu Rehong de l'Académie des Sciences Sociales de Chine auprès du quotidien China Daily. Ainsi les établissements hospitaliers, peu soucieux de protéger la vie privée des malades, ont un effet répulsif et contribuent à brouiller les statistiques. L’enquête a été menée à travers 18 villes, réparties sur sept provinces. En Chine, 700 000 personnes vivraient avec le VIH/sida, 200 000 à peine bénéficieraient d'un traitement et d'une aide médicale.

Source : Xinhua (sur une information publiée par China Daily)