Onusida : les priorités de Winnie Byanyima

1 Janvier 2020
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Mi-décembre, la directrice exécutive de l’Onusida, Winnie Byanyima, a présenté ses priorités pour 2020 au cours de sa première allocution devant le Conseil de coordination du programme de l’Onusida (CCP). Elle a expliqué que son organisation renforcera son action dans quatre domaines : les femmes et les filles en Afrique ; la défense des droits de l’homme pour tous-tes ; transférer la science, l’innovation et la technologie aux populations ; le financement de la riposte mondiale au sida. Pragmatique, Winnie Byanyima a indiqué que, malgré les progrès importants enregistrés par certains pays et certaines régions, le monde ne parviendra pas à l’objectif général de 75 % de réduction des nouvelles infections du VIH d’ici fin 2020. Le Conseil de coordination du programme de l’Onusida a demandé d’entreprendre un examen de la Stratégie 2016–2021 de l’institution, de sa mise en œuvre et des résultats obtenus. « Les conclusions seront analysées au cours d’une consultation auprès de nombreux acteurs et seront présentées lors de la prochaine réunion du Conseil prévue en juin 2020 », indique un communiqué de l’Onusida. L’élaboration de la prochaine stratégie reposera en grande partie sur des données et des consultations, a indiqué la nouvelle directrice. Elle impliquera le « personnel de l’Onusida, nos co-parrainants, la société civile, des personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus, des jeunes, des institutions religieuses, des ministères de la Santé, des Finances et de l’Égalité des sexes, des parlementaires, la communauté scientifique, des donateurs et le secteur privé », a indiqué Winnie Byanyima. Quels sont les les défis et les opportunités attendus au cours des 13 mois qui restent avant la fin 2020 et au cours des onze années à peine d’ici 2030, date à laquelle le monde s’est engagé à mettre fin au sida ? Winnie Byanyima a indiqué que sa priorité ira au meilleur atout de l’Onusida : son personnel. « Beaucoup a déjà été fait, mais il reste encore fort à faire. Nous devons continuer à œuvrer pour restaurer la confiance au sein de notre personnel et avec nos partenaires externes, mais aussi pour changer la culture de l’organisation afin que l’Onusida ne tolère plus jamais les abus de pouvoir, que ce soit sous la forme de harcèlement, sexuel ou non, ou d’intimidations. L’organisation doit faire en sorte que son personnel se sente en sécurité et n’ait pas peur de parler. » Le CCP a également demandé à l’Onusida d’aider à l’avenir les pays à garantir la fourniture de services complets du VIH ou leur déploiement et leur accessibilité dans le cadre du programme de la couverture sanitaire universelle. Winnie Byanyima a tiré la sonnette d’alarme sur le ralentissement inquiétant de l’élimination des nouvelles infections chez les nourrissons et de l’apport d’un traitement efficace aux enfants âgés de 0 à 14 ans.