PAF ET VIH : lourde condamnation à Nice

3 Mai 2014
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Une trans a été condamnée (17 avril) lors d’une audience en comparution immédiate à 18 mois de prison ferme et écrouée pour avoir voulu transmettre le VIH à des policiers, a-t-on appris auprès d'une responsable de la police de l'air et des frontières (PAF). De nationalité péruvienne, la femme est, selon la police, arrivée ivre à l’aéroport de Nice pour prendre un nouvel avion pour l’Espagne. A la suite d’une altercation lors de l'enregistrement de ses bagages, très agitée et donc sous l’emprise de l’alcool, elle a été interpellée par la Police de l’Air et des Frontières et placée en cellule de dégrisement. Là, elle s’est tailladée les bras avec un verre en plastique découpé dans sa cellule et avait annoncé vivre avec le VIH. Elle aurait griffé des policiers "avec la volonté délibérée de les contaminer", a expliqué à l’AFP Delphine Lallemand, directrice départementale adjointe de la PAF. Jugée en comparution immédiate, elle a été condamnée et écrouée pour "administration de substances nuisibles", a précisé la commissaire, en saluant une décision de justice "exemplaire" qui montre un soutien aux forces de l'ordre. L’AFP ne mentionne pas qu’il s’agit d’une tentative d’administration de substances nuisibles et les propos de la police laissent entendre que la transmission serait avérée… Six policiers étaient entrés dans la cellule de dégrisement mercredi pour l'empêcher de se blesser contre les murs. Quatre agents ont été dépêchés à l'hôpital, trois pour griffures aux avant-bras et au visage, un autre pour une entorse. La possibilité de transmission du VIH s'avère très faible dans un tel cas. Les policiers en contact avec le sang "devront suivre un traitement préventif pendant plusieurs mois", explique faussement l’AFP, la durée sera en effet au maximum de 28 jours (Rapport Morlat 2013).