Paracétamol : l’ANSM consulte par prudence

30 Août 2018
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L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) souhaite renforcer les informations présentes sur les boites de médicaments à base de paracétamol afin de sensibiliser les personnes et les professionnels-les de santé sur les risques pour le foie liés au mésusage de ce médicament, premier antalgique utilisé en France. Pour cela, l’ANSM lance une consultation publique qui porte sur un message d’alerte à faire figurer sur les boites et sur l’harmonisation des mentions visant à prévenir de ce risque pour le foie, d’ores et déjà présentes sur certains conditionnements. Le paracétamol est un médicament sûr et efficace dans les conditions normales d’utilisation, rappelle un communiqué de l’agence. Le paracétamol est la substance active la plus vendue en France et sa consommation a augmenté de 53 % en dix ans. Près de 200 médicaments contenant du paracétamol, seul ou associé à d’autres substances, sont actuellement disponibles avec ou sans prescription médicale pour traiter les douleurs, la fièvre ou les symptômes du rhume. Dans les années 80, la France a été le premier pays européen à avoir limité la dose de paracétamol par boite (8 grammes). Car le paracétamol, comme tous les autres médicaments, n’est pas anodin. En cas de mésusage, notamment par surdosage en associant plusieurs produits contenant du paracétamol et/ou  par non-respect de leur posologie (dépassement de la dose, par exemple), le paracétamol peut entraîner des lésions graves du foie qui sont, dans certains cas, irréversibles. D’ailleurs rappelle l’ANSM, la mauvaise utilisation du paracétamol est la première cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France. L’ANSM invite toute personne qui le souhaite à participer, jusqu’au 30 septembre 2018, à la consultation publique baptisée : "Risque hépatique lié au surdosage en paracétamol : mise en place d’un message d’alerte sur les boites (conditionnement)". Sur son site, l’ANSM fait ses recommandations de bon usage du paracétamol. C’est assez simple : la dose la plus faible, le moins longtemps possible. Il est recommandé de respecter la dose maximale quotidienne et la durée de traitement recommandée ; vérifier la présence de paracétamol dans les autres médicaments (utilisés pour douleurs, fièvre, allergies, symptômes du rhume ou état grippal) ; alerter les populations particulières (-50 kg, insuffisance hépatique légère à modérée, insuffisance rénale sévère, alcoolisme chronique…). Enfin, pour déclarer un effet indésirable lié à un médicament, il faut le faire en ligne.